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Le blog d'un ange furieux
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Tango lent de ton sang dans mes veines, j'entends battre ta vie plus que la mienne...

Tango lent de ton sang dans mes veines, j'entends battre ta vie plus que la mienne...

On ne dit jamais rien parce qu'on parle tout le temps.
Eric Emmanuel Schmitt

Extrait de
L'évangile selon Pilate

Mais on parle pour ne rien dire, surtout pas ce qu'il faut, quand il le faut. Et après, cela nous ronge de l'intérieur, comme un cancer qui ne nous tuera pas, pas tout de suite du moins. Mais peu à peu, on étouffe, on suffoque parfois. Mais on continue à ne rien dire parce que tout va mieux ainsi. Pourquoi gâcher une relation en se découvrant, en se dévoilant. après tout, les sentiments sont faits pour être cachés, tus, à celui ou celle (en l'occurence...) qu'ils concernent.
Donc, en attendant de ne jamais rien avouer, on parle. De tout, de rien ,on fait l'acrobate des mots. Ne serait-ce que pour la voir rire, sourire, à un bon mot. Pour espérer qu'elle pose sa main sur votre jambe, votre bras, votre nuque, tout dépend d'où elle se trouve par rapport à vous. Et là dans cet instant quelque peu magique où le peau à peau se réalise, on a envie de céder... mais non, rien ne se passe. Une barrière a été établie entre vous. Barrière des sentiments et du passage à l'acte. Malgré tout, on reste une belle personne... Maigre lot de consolation...
Pourtant, on donnerait cher de cette étreinte, anagramme d'éternité (merci Montherlant), de cet instant tant attendu et tant désiré enfin accompli...
Et puis le rêve passe et cesse. Du moins le croit-on. Quelques temps sans se voir, sans la voir, et voilà que tout recommence, comme si de rien n'était. Là encore, de faux espoirs en illusions perdues, on étouffe à nouveau. Plus fort encore. Plus douloureusement? Sans doute... Brodons encore autour de ce que l'on ressent. Souffrons en fermant nos gueules. Avançons, malgré tout. On l'aime. On le sait, on a envie de le lui crier. Mais cela rete bloqué au fond de la gorge... Et on se sauve encore par un sourire... En attendant l'instant de Grâce. Non, avec Grâce...